Revue : Ceux qui servent de Maxime Duranté, un livre à lire en parallèle d’un jeu vidéo

Vous êtes tiraillés entre lire votre livre très prenant et jouer à votre jeu préféré sur votre console ? Pas de problème, Pangar Studio a développé le concept qu’il vous faut : un jeu vidéo en complément de votre lecture.

C’est là tout le but de : Ceux qui servent, de Maxime Duranté. Vous pouvez le commander sur Amazon (broché ou ebook), ou bien directement sur la plateforme https://pangar.fr/.

Voici le résumé :

Le commandant Sunie Tersola doit son grade à ses victoires et ses victoires à Teli, le griffon qu’elle chevauche au combat. Le temps de la guerre est déjà loin toutefois : voilà des années qu’avec ses hommes, ils survolent la frontière pour intercepter les maraudeurs qui chercheraient à tromper leur garde. Voilà des années que personne ne se soucie plus de leur forteresse agonisante, guère plus qu’un tas de pierres en ruines au cœur des montagnes nordiques.

Lorsqu’une tempête inexplicable élimine une escadrille entière de chevaucheurs de griffons en sortie, Sunie désobéit aux ordres de son supérieur et prend immédiatement son envol avec Teli. Et si son instinct de vétéran ne l’a pas trompée, c’est un ennemi inattendu qui la surprend dans les airs – aussi inattendu que redoutable. D’autres forces semblent à l’œuvre dans le Nord… Sunie pourrait être le seul rempart entre le royaume et une menace bien plus grande que de simples pillards.

L’avantage de ce livre, c’est qu’on accroche dès le début, l’intrigue est vite présente.

Tout au long de l’histoire, on découvre de nombreux personnages, aux personnalités bien définies et différentes ce qui est intéressant. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre écrit à la troisième personne, mais cela n’a pas du tout été dérangeant. Le seul point « négatif », ou du moins qui m’a perturbée avec ce point de vu, c’est que j’avais l’impression que tous les personnages étaient au cœur de l’histoire, pas juste le commandant Tersola. Juste une question d’habitude j’imagine.

Concernant le monde dans lequel le roman évolue, il était particulièrement intéressant et bien construit. Les griffons étaient une partie à part à entière de cet univers, avec leur propre personnalité, et l’attache particulière à ces êtres magiques m’a particulièrement touchée. Parfois, je trouvais dommage que l’on n’aille pas au-delà du royaume, j’avais envie de connaître plus de cet univers. Tout est bien décrit, sans pour autant tomber dans des pavés de description monstres. La politique, le décor, les personnages… Tout est bien pensé, bien étudié pour une bonne compréhension du lecteur.

Une critique que je peux faire, c’est le manque de dynamisme de l’histoire parfois. Je trouve qu’il a manqué d’actions, dans ce monde qui y était pourtant propice.

Cependant, le jeu participe grandement à palier ce problème. On suit la même histoire dans le livre et dans le jeu, cependant dans ce dernier vous êtes votre propre héros.

Le jeu était particulièrement bien étudié. Vous avez la possibilité de lire les chapitres sur le site, qui viennent s’intercaler pendant que vous jouez, créant alors un réel fil conducteur.

Le jeu était plein de ressources complémentaires, comme des glossaires vous permettant de bien comprendre chaque terme de l’univers, ainsi qu’un récapitulatif des personnages rencontrés, permettant d’aller checker en cas d’oubli.

Concernant le déroulement du jeu. Il est principalement basé sur des discussions entre personnages avec des choix multiples. J’avoue qu’il m’a parfois manqué un peu d’action comme un vol à dos de griffon, bien qu’il soit indiqué qu’il s’agit d’un « jeu narratif ».

Quant aux griffons, il est important de souligner la relation que les chevaucheurs ont avec eux. J’ai particulièrement aimé la relation entre Ryker, un jeune qui rêve de chevaucher au même titre que Sunie, et son griffon. Leur complicité est l’exemple même de ce que l’auteur a voulu représenter en incorporant ces êtres. Ils sont personnifiés, respectés, et aimés. C’était vraiment beau à lire, et cela m’a vraiment donné envie d’être dans ce monde pour en avoir un.

Voici quelques informations à propos des auteurs de ce concept, que je remercie d’avoir pris le temps de répondre à mes questions :

– Comment vous est venue l’idée du jeu ? Nous sommes deux à l’origine de Pangar Studio : Maxime Duranté et Marion Roudaut. C’est Maxime qui a eu l’idée de créer un jeu narratif à choix, pour permettre aux lecteurs d’explorer l’univers de Pangar au-delà du roman. J’ai tout de suite accroché au concept ! Il a grandi avec des jeux vidéo (Fallout, Baldur’s Gate 2) et a expérimenté le jeu de rôle sur table, ainsi que les livres dont vous êtes le héros, ce qui nous a rapidement donné des idées pour créer un jeu personnalisé selon les décisions du joueur.

– À la base, est-ce que vous écrivez ou êtes concepteurs de jeux ? Nous sommes auteurs mais nous avons très tôt perçu, dans notre pratique de l’écriture, le potentiel du numérique pour créer des expériences de lecture interactive, qui viendraient compléter nos romans papier. C’est le défi que nous avons décidé de relever sur notre univers de chevaucheurs de griffons. Nous avons monté une équipe de freelances pour créer le site pangar.fr, notre éditeur de jeu narratif, les illustrations et la musique ! Maxime est à l’écriture du roman et des fiches encyclopédiques, et Marion à l’écriture du jeu narratif.

– Et concernant une suite, est-ce qu’il y aura un tome 2? Nous avons une saga entière de prévue, avec à chaque fois un tome et le jeu narratif à choix associé ! Nous espérons vendre suffisamment d’exemplaires de Ceux qui Servent et séduire un maximum de monde avec notre concept pour avoir les fonds nécessaires à l’écriture du tome 2 et à la création du jeu suivant ! C’est pour ça que c’est très important de recommander notre travail autour de vous et sur les réseaux !

Ainsi, j’ai beaucoup aimé le concept de compléter sa lecture par le jeu vidéo, qui est une idée particulièrement originale, et qui se doit d’être soulignée. Si l’univers vous plaît, il ne vous reste qu’une chose à faire.