Revue : Les trônes trahis de Nesrine Ammari

Vous aimez la fantasy et cherchez un roman récent, dans un univers nouveau? Les trônes trahis, que j’ai eu l’occasion de recevoir en service presse numérique, semble vous correspondre. Je vous explique pourquoi.

Résumé du livre :

Le royaume de Cidia est en plein déclin depuis le meurtre du couple royal. La magie s’affaiblit, les terres s’assèchent et la colère gronde au sein du peuple. La princesse Phoebe Alcyon est l’unique espoir pour sa nation. Elle décide alors d’infiltrer le royaume de Khilan, dirigé par le jeune roi Emrys, héritier et commanditaire du meurtre de ses parents. Armée de son puissant pouvoir – tuer qui elle le souhaite d’un simple baiser – elle va pouvoir exercer sa vengeance. Sous une fausse identité, la jeune fille se fraye une place à la cour, et rapidement dans les confidences de l’arrogant souverain.

Mais bientôt, entre bals fastueux et jeux de séduction, la carapace d’Emrys se fissure, laissant entrevoir ses peurs et ses fêlures. Phoebe commence à comprendre le lourd fardeau que porte son ennemi juré. Alors que Cidia et Khilan sont au bord d’une guerre, la cour devient un véritable échiquier, et le monarque va devoir apprendre à user de ses atouts. Prise entre sa colère et sa soif de justice, Phoebe devra prendre la bonne décision pour sauver son royaume. Car les ténèbres qui se profilent à l’horizon pourraient bien tout emporter sur leur passage…

J’ai beaucoup apprécié ce roman, sûrement car il se passe à la cour, qui est un décor présent durant tout le livre et dont on n’a pas forcément l’habitude. De nombreuses intrigues sont présentes, et au fil du roman elles prennent une dimension de plus en plus grande. On tend même parfois vers des intrigues politiques qui, dans cet univers et ces décors, sont particulièrement bien menées et intéressantes à lire.

Cependant, s’il y a une critique que je devais faire, ce serait la « simplicité » du plot twist de fin, auquel je m’attendais (alors que je suis une piètre enquêtrice…). Dès le début j’avais deviné l’identité de l’antagoniste, ce qui était dommage. De plus, le dernier quart du roman est censé être plein de révélations et rebondissements, mais cela m’a paru lent étant donné que j’avais tout deviné…

La plume de l’auteure, quant à elle, permettait de rentrer dans le sujet sans problème, de comprendre l’histoire facilement, et d’y être accroché.

Concernant les protagonistes, j’ai trouvé qu’ils étaient tous très stéréotypés: Phoebe, la princesse enfermée dans sa tour à cause de ses pouvoirs mais qui est la seule personne apte à défendre le royaume malgré sa fragilité, Emrys le roi par défaut suite au coma de son père, qui se donne une image de roi cruel mais qui est en réalité aimant et avec une carapace que seule Phoebe réussit à briser… Bien que l’auteure ait essayé de dynamiser leurs personnages, en créant une relation à sens unique dans toute la première moitié du roman, je n’ai pas trouvé ça suffisant, encore une fois du au fait qu’on s’attendait à tout ce qui allait se passer. L’autrice aurait pu mieux nous faire tourner en bourrique.

En revanche, je me dois de souligner la description du monde qu’a créé l’autrice. Elle était simple, pour un monde pourtant compliqué. On a l’impression d’y être, on arrive à l’imaginer facilement et le fonctionnement est intéressant. L’univers et ses personnages sont attachants, c’est ce qui m’a plu.

Ainsi, si vous cherchez un roman aux intrigues politiques, magiques entre des royaumes rivaux et leur gouvernement, avec un peu d’amour en supplément, ce livre est fait pour vous.