Revue : L’inconnue du Bois d’Ardennes d’Éric Lysøe

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J’ai eu l’occasion de recevoir, en tant que service presse, le roman de Éric Lysøe, L’inconnue du bois d’Ardennes, paru en septembre 2022 et édité chez 7e Ciel Éditions.

Voici le résumé :

Alors qu’elle effectue son habituel jogging dans le Bois d’Ardennes, Anne Frontalys, jeune étudiante en histoire, découvre le cadavre d’une femme, dissimulé sous un tapis de feuilles. Le seul élément de nature à identifier la morte se réduit à une aumônière, l’une de ces bourses finement découpées qu’on utilisait au moyen âge. Anne parviendra-t-elle, à partir de cet indice unique, à remonter jusqu’à l’origine du meurtre et à découvrir ainsi les fabuleux mystères auxquels avait accès l’inconnue du Bois d’Ardennes ?

Pour écrire ce thriller fantastique, l’auteur a suivi la trace de son héroïne. Il a visité les mêmes lieux qu’elle, interrogé les mêmes vestiges, observé les mêmes tableaux et  imaginé l’énigme à mesure qu’Anne la déchiffrait. Il est donc naturel de rencontrer, tout au long de l’enquête, certains personnages, monuments ou œuvres d’art qui relèvent, avec une rare exactitude, de la vérité historique.

Ma lecture de ce roman m’a laissée mitigée. J’ai d’abord beaucoup aimé la mise en place de l’histoire, rapide et efficace. On suit Anne, maîtresse de son professeur, en train d’écrire sa thèse de fin d’étude. Elle est malheureuse dans son couple, délaissée par un homme imbu de lui-même. Elle découvre un cadavre rapidement, et décide alors de mener une enquête sur des faits historiques qui seraient en lien avec la personne morte, cette inconnue du bois d’Ardennes.

Cependant, j’ai trouvé cette enquête historique assez longue, avec bien trop de détails, ce qui a parfois pu m’ennuyer. Ceci peut aussi bien être du à mon manque d’intérêt vis-à-vis de cette époque, qu’à la plume de l’auteur, parfois un peu lourde. En revanche, une chose que l’on ne peut enlever à l’écrivain, c’est que chaque scène, chaque endroit, est particulièrement bien détaillé.

Comme écrit dans le résumé, ce dernier s’est rendu sur chaque lieu cité dans le roman, et on ne peut que souligner le travail de recherche qui a été fait. L’auteur semble passionné et réussit, malgré les longueurs, à transmettre cette passion au lecteur, et surtout, à le faire voyager parmi les paysages historiques allemands.

L’histoire en elle-même était prenante, pleine d’intrigue et de suspense. Cependant, ce thriller a des touches fantastiques qui m’ont dérangée. Je n’ai pas vraiment apprécié l’utilisation du surnaturel comme explication de l’intrigue. J’ai trouvé dommage que l’ambiance réaliste permise par les nombreux faits et recherches utilisés tout au long du roman soit remplacée par une dimension surnaturelle à la fin de l’histoire.

Pourtant, j’aime beaucoup les livres de ce genre. Seulement, je trouve qu’ici, le fantastique n’avait pas sa place, a été mal amené, semblant avoir été utilisé uniquement dans le but d’expliquer la fin. De plus, j’ai trouvé tirée par les cheveux la relation finale, que je ne peux détailler sans vous spoiler…

Ainsi, l’histoire était intéressante et prenante grâce à un auteur passionné, malgré certaines longueurs et beaucoup de détails, mais m’a laissée sur une fin amère, à mes yeux bâclée par une explication fantastique.

Je pense que ces côtés qui, pour moi, se sont avérés être des points négatifs, peuvent plaire à de nombreux lecteurs, et c’est pourquoi je suis persuadée que ce roman reste bon, et suis ainsi déçue de ne pas avoir été plus optimiste suite à cette lecture.

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