Twitter est dans le collimateur d’une cour fédérale des Etats-Unis

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Twitter est dans le collimateur d'une cour fédérale des Etats-Unis

Je pense qu’il n’y a plus besoin de présenter le réseau social dont le logo est un petit oiseau bleu. Au cas où et très rapidement, Twitter, créée il y a pratiquement 10 ans, est une application qui permet d’envoyer gratuitement de petits messages limités à 140 caractères et nommés « tweets ». UnSimpleClic a déjà été amené à en parler à plusieurs reprises que ce soit pour l’insertion de lien dans les messages privés, pour lecture automatique des vidéos ou encore plus récemment pour la fin de la limite des 140 caractères pour les DM (ou messages privés). Cette fois, l’actualité ne concerne pas une nouveauté mais un événement un moins sympathique pour Twitter. En début de semaine, on apprenait que l’application de microblogging Twitter fait l’objet d’une action en recours collectif (ou class action) dans une cour fédérale de San Francisco en Californie. Que lui reproche-t-on ? Twitter aurait mis en place un algorithme qui modifierait les messages privés envoyés entre utilisateurs. Selon le plaignant ayant initié cette action, un utilisateur de Twitter, ce procédé violerait les conditions générales d’utilisation ainsi que l’ Electronic Communications Privacy Act.

Si on rentre plus dans les détails, Twitter remplacerait les éventuels liens URL présents dans les messages (Direct Message) par des liens courts équivalents mais hébergés sur sa plateforme t.co. L’objectif serait de limiter le nombre de caractères, un message ne pouvant initialement dépasser les 140 caractères mais surtout de pouvoir tracer tout le parcours de l’utilisateur. A quoi cela peut-il bien servir ? Derrière ce type d’interrogation, il est souvent question d’argent et c’est encore le cas maintenant. Cela permettrait à Twitter de générer un trafic plus important émanant de son application et donc de négocier de meilleurs tarifs pour les publicités diffusés sur sa plateforme.

La plainte, qui n’a pas encore été validée par un juge, s’appuie sur les CGU de l’application qui préciseraient que les messages privés ou « Direct Message » ne peuvent être lus que par les destinataires de ces messages. En l’occurrence, si Twitter modifie réellement les liens envoyés dans ces derniers, les débats risquent de s’attarder sur ce qui se cache derrière le mot « lecture ». En effet, on pourrait se dire que la transformation du lien est automatisée mais pour effectuer ce traitement, il faut nécessairement parcourir les messages.

La class action réclame 100 dollars par jour et par utilisateur dont la vie privée a été « violée ». Si vous souhaitez prendre connaissance des éléments mis en avant par la plainte, RDV sur cette page. On y voit différentes captures d’écran de l’application mais également un aperçu des liens modifiés par Twitter.

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