Salto : l’avenir de la plateforme s’assombrit

Moins de trois ans après son lancement, la plateforme de streaming 100% française Salto pourrait bien mettre la clé sous la porte prochainement. Nous avions déjà évoqué le sujet de l’avenir de Salto il y a quelques semaines. Cela semble se confirmer. En effet, la dissolution de Salto était à l’ordre du jour d’un Comité extraordinaire de France Télévisions.

Je vous rappelle que, Salto, la plateforme de streaming qui se voulait être le Netflix made in France était détenue à parts égales par les médias France Télévisions, M6 et TF1. Après un premier événement qui avait failli mettre fin au site (fusion de TF1 et M6), ce dernier événement risque d’entraîner la dissolution de ce service. A moins qu’un repreneur ne se manifeste (très ?) prochainement, le futur de Salto est plus qu’incertain.

L’avenir de Salto s’assombrit

Le 20 janvier dernier se tenait un Comité économique extraordinaire de France Télévisions. L’ordre du jour comprenait des sujets pour les moins explicites : la cessation des activités et la dissolution de la société Salto. Même si rien n’est encore acté, cela n’augure rien de bon pour la suite.

Toujours à la recherche d’un repreneur ?

Lors du précédent article sur le sujet, plusieurs noms d’éventuels repreneurs circulaient. D’après la déclaration de la direction (source), l’étude des dossiers est toujours à l’ordre du jour :

« rien n’est encore officiel tant que des offres de reprise peuvent être examinées, mais nous ne laisserons pas les salariés dans l’expectative plusieurs mois »

A priori, la liste des intéressés serait bien plus courte. Une seule entreprise aurait déposé un dossier pour une offre de reprise globale. Il s’agit de la plateforme espagnole Agile. Apparemment, elle semble avoir peu de chances d’aboutir.

Pour le moment, aucune date limite n’a été communiquée concernant l’arrêt du site. Cela laisse du temps aux éventuels repreneurs de monter un dossier et de se manifester. Il faudrait que cela se fasse rapidement. Cela donnerait un peu de baume au cœur à la cinquantaine de collaborateurs que compte la plateforme française.

Des signes avant-coureurs

Comme nous l’avions abordé auparavant, tout n’avait pas démarré sous les meilleurs auspices. Ensuite, il y a la fusion avortée des groupes TF1 et M6. Cette opération aurait dû apporter de l’oxygène à France Télévisions. En effet, les deux autres actionnaires de Salto devaient lui racheter ses parts.

Ensuite, un rapport de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication soulignait le fait que Salto demeurait « un centre de coûts important » pour le groupe France Télévisions. Le rapporteur indique clairement que c’est un échec.

Enfin, à l’approche de ce comité extraordinaire, un communiqué du Sénat rappelait que le rapporteur spécial des crédits dédiés à l’audiovisuel public avait déjà émis des alertes à plusieurs reprises. Le premier point concernait le risque lié au positionnement même de Salto face à des concurrents comme Netflix, même si ce dernier n’est pas cité.

Salto, une plateforme actualisée régulièrement

Pour le moment, sur le site Salto, rien ne filtre. Le fil des actualités de la plateforme a été mis à jour au début du mois de janvier. On y apprend que la série Blanca et la trilogie Jurassic Park sont arrivés sur la plateforme récemment. Donc, pour le moment, les abonnés peuvent continuer de visionner le contenu disponible.

De plus, même si le tarif de l’abonnement a augmenté (de 6,99 à 7,99 euros), les nouveaux abonnés bénéficient d’un mois d’essai offert.